Affaire Phala Phala : le président Ramaphosa sous pression croissante

Les Combattants de la liberté économique (EFF) et le Mouvement pour la transformation de l'Afrique (ATM) intensifient leurs appels à la transparence dans l’affaire Phala Phala, un scandale remontant à juin 2022. Ces mouvements exigent l’ouverture d’une enquête approfondie sur la découverte de plus d’un demi-million de dollars dans la ferme privée du président Cyril Ramaphosa.

POLITIQUE

La Rédaction.

11/27/20241 min read

Les Combattants de la liberté économique (EFF) et le Mouvement pour la transformation de l'Afrique (ATM) intensifient leurs appels à la transparence dans l’affaire Phala Phala, un scandale remontant à juin 2022. Ces mouvements exigent l’ouverture d’une enquête approfondie sur la découverte de plus d’un demi-million de dollars dans la ferme privée du président Cyril Ramaphosa. Pour eux, ce silence prolongé entache la crédibilité de l’exécutif et met en lumière un usage controversé de la majorité parlementaire par l’ANC pour protéger son chef.

Le scandale est comparé à celui de Jacob Zuma et de Nkandla, où des abus de pouvoir avaient éclaté au grand jour. « Nous voulons que le président explique d’où provient cet argent. L’ANC doit cesser de se protéger mutuellement », affirme un partisan, soulignant l’impatience et la colère des Sud-Africains face à ce qu’ils perçoivent comme un manque de responsabilité. Cette frustration alimente la détermination des opposants à obtenir des réponses.

La haute cour de justice avait annoncé en novembre sa volonté de rouvrir le dossier, mais la lenteur du processus judiciaire complique la situation. La Cour constitutionnelle, connue pour ses délais prolongés, n’a pas encore statué, ce qui donne à Julius Malema et à ses partisans l’occasion de maintenir la pression. Le leader de l’EFF a affirmé sa détermination à ramener l’affaire devant le Parlement et à relancer une procédure de destitution, accusant l’ANC de défendre la corruption au détriment de l’intérêt public.

Cette crise politique met le président Ramaphosa dans une position délicate. Réélu en juin pour un second mandat grâce au soutien de ses partenaires de coalition, il doit désormais renforcer leur appui pour éviter que cette affaire ne prenne des proportions plus graves. Si les procédures de destitution devaient être relancées, les conséquences pourraient être lourdes, tant pour sa carrière que pour la stabilité politique du pays.