Conférence de presse de Mike Jocktane : Critiques du projet de Constitution et appel à des réformes
Mike Jocktane a passé en revue plusieurs dispositions problématiques. Il a dénoncé l'article 76, qu’il considère comme une menace pour la diversité d'opinions au sein de l’exécutif, ainsi que l'article 72, qui permettrait au président de dissoudre l’Assemblée nationale.
POLITIQUE
La Rédaction
10/15/20241 min read


Le 8 octobre 2024, le Dr. Mike Jocktane, président du parti politique Gabon Nouveau, a tenu une conférence de presse à Libreville dans le cadre de sa rentrée politique. L’événement a été l’occasion pour l’opposant d’exprimer ses préoccupations face au projet de Constitution élaboré par le Comité constitutionnel national. Il a également formulé des propositions pour améliorer le texte initial avant son adoption par les parlementaires de la Transition réunis en constituante.
Le projet constitutionnel suscite de nombreuses divisions au sein de la classe politique et de l’opinion publique. Comme d’autres opposants, Mike Jocktane a mis en garde contre les dérives autoritaires que pourrait entraîner l’adoption de cette version sans modifications. Selon lui, plusieurs articles du texte renforceraient excessivement les pouvoirs de l’exécutif, au détriment de la pluralité des opinions et de l’équilibre des institutions.
Mike Jocktane a passé en revue plusieurs dispositions problématiques. Il a dénoncé l'article 76, qu’il considère comme une menace pour la diversité d'opinions au sein de l’exécutif, ainsi que l'article 72, qui permettrait au président de dissoudre l’Assemblée nationale. Il s’est également inquiété de l’article 69, qu’il perçoit comme une source d’ingérence dans les affaires judiciaires, et de l’article 71, qui donne au président des prérogatives étendues pour déclarer l'état de siège ou l'état d'urgence, sans encadrement précis.
« Ces dispositions, si elles ne sont pas surveillées, pourraient ouvrir la voie à un régime autoritaire et compromettre notre démocratie », a averti Mike Jocktane. Pour éviter ce scénario, il a appelé à renforcer les mécanismes de contrôle et d’équilibre des pouvoirs. En conclusion, il a exhorté les autorités à engager un dialogue avec la classe politique et la société civile, dans l’espoir de parvenir à une Constitution qui reflète les aspirations communes du peuple gabonais et garantisse un avenir meilleur pour le pays.