Élections anticipées au Sénégal : une lutte pour le contrôle de Dakar
À moins d’une semaine des élections législatives anticipées au Sénégal, la bataille entre l’opposition et le gouvernement se concentre sur la capitale, Dakar. Tandis que les militants de l'opposition parcourent les quartiers pour mobiliser les citoyens, les partisans du gouvernement misent sur des événements culturels pour rallier le soutien.
POLITIQUE
La Rédaction.
11/12/20241 min read


À moins d’une semaine des élections législatives anticipées au Sénégal, la bataille entre l’opposition et le gouvernement se concentre sur la capitale, Dakar. Tandis que les militants de l'opposition parcourent les quartiers pour mobiliser les citoyens, les partisans du gouvernement misent sur des événements culturels pour rallier le soutien.
Les deux camps affichent leur confiance. Amanekh Seck, militant de la coalition d’opposition, se dit optimiste : « Nous sommes dans un bon état d'esprit. Nous sentons que le peuple sénégalais prend de plus en plus conscience, même parmi ceux qui ont voté pour le parti au pouvoir lors de l'élection présidentielle. » Les soutiens du président Bassirou Diomaye Faye, du parti au pouvoir Pastef, partagent cet optimisme. « Nous croyons à notre victoire pour obtenir une majorité le soir du 17 novembre avec notre tête de liste dans la commune », affirme Adji Barro, une militante de Pastef.
Élu en avril dernier après une victoire écrasante, le président Faye avait promis de lutter contre la corruption et d’améliorer les conditions de vie. Cependant, six mois plus tard, il a dissous le Parlement, reprochant à l’assemblée, dominée par l’opposition, de l'empêcher de mettre en œuvre ses réformes promises. En convoquant de nouvelles élections, Faye espère obtenir une majorité qui légitimera son mandat et ses réformes.
La coalition formée par les anciens présidents influents Macky Sall et Abdoulaye Wade représente une menace importante pour Pastef, bien que de nombreuses défections vers le camp gouvernemental alimentent actuellement les débats. Tandis que l'opposition critique ces ralliements, le parti au pouvoir les approuve. Ce mouvement suscite des interrogations, notamment parce que Pastef s'y était opposé lorsqu'il était dans l'opposition. Le politologue Babacar Diouf souligne que les analystes se trompent en tentant de comparer cette situation aux précédentes, rappelant que les partis en politique ne peuvent refuser le soutien quand il se présente.