Entre les grandes lignes de la stratégie d'influence chinoise en Afrique et ailleurs.
La diplomatie chinoise en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes s’intensifie à travers des plateformes multilatérales comme le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) et le Forum Chine-CELAC. Ces mécanismes visent à renforcer l'influence de la Chine au sein du Grand Sud, tout en offrant aux pays concernés des opportunités d’accès au financement, aux infrastructures et aux échanges commerciaux.
INTERNATIONAL
La Rédaction.
10/18/20242 min read


La diplomatie chinoise en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes s’intensifie à travers des plateformes multilatérales comme le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) et le Forum Chine-CELAC. Ces mécanismes visent à renforcer l'influence de la Chine au sein du Grand Sud, tout en offrant aux pays concernés des opportunités d’accès au financement, aux infrastructures et aux échanges commerciaux. Cependant, ces engagements soulèvent également des défis, notamment en termes de transparence et de gestion de la dette.
La stratégie de la Chine repose sur une doctrine claire : les grandes puissances sont la priorité, mais les pays en développement constituent la base de son influence. Cette approche est soutenue par un large éventail de projets, allant des infrastructures énergétiques et numériques à des accords commerciaux. L’Afrique, où la Chine est le principal partenaire commercial, et l’Amérique latine, où elle occupe la deuxième position, sont au cœur de cette diplomatie économique. Cependant, le poids croissant de la dette et des risques environnementaux suscite des inquiétudes dans plusieurs pays, notamment l’Éthiopie, l’Équateur et la Zambie.
Les forums multilatéraux comme le FOCAC et le Chine-CELAC reproduisent des structures similaires, chacun publiant des plans d’action triennaux pour guider les relations bilatérales. Ces forums ont permis à la Chine d’approfondir ses liens avec les gouvernements en place, indépendamment de leur légitimité démocratique, grâce à une politique de « non-ingérence ». Ce positionnement attire particulièrement les régimes autoritaires, qui bénéficient d’une aide précieuse de la Chine face aux sanctions et à l'isolement international.
Néanmoins, des expériences montrent que la solidité des institutions locales, notamment la société civile et les tribunaux, est essentielle pour mieux encadrer les relations avec la Chine. En Amérique latine, des organisations comme le Collectif CICDHA ont mis en lumière les abus de certaines entreprises chinoises en matière de droits humains et environnementaux. De leur côté, certains pays africains cherchent désormais à renforcer leur coordination au niveau continental pour négocier plus efficacement avec la Chine.
En conclusion, bien que les forums multilatéraux comme le FOCAC et le Chine-CELAC offrent des opportunités significatives aux pays du Sud, ils doivent aussi inciter à une vigilance accrue. Le partage d’expériences entre l’Afrique et l’Amérique latine peut inspirer une meilleure gestion des partenariats chinois. La mise en place de stratégies communes et l’implication active de la société civile sont des leviers cruciaux pour tirer pleinement parti de ces engagements tout en protégeant les intérêts des citoyens.