Gabon : François Ndong Obiang et Persis Essono exclus du parti "Réagir".
Les motifs détaillés dans la décision n°001/BE/CGED précisent les actions reprochées aux deux anciens membres. François Ndong Obiang est accusé d’avoir contourné les règles du parti, notamment en annonçant unilatéralement le soutien de Reagir au « Oui » au référendum constitutionnel, en violation de l’article 32 des statuts.
POLITIQUE
La Rédaction.
12/2/20242 min read


Le Bureau Exécutif de Reagir a pris une décision historique pour marquer un tournant dans la gestion de sa crise interne. Le 11 novembre 2024, le parti a officialisé l’exclusion définitive de François Ndong Obiang et Persis Lionel Essono Ondo pour des violations répétées des statuts. Cette mesure, notifiée par huissier, illustre la volonté de protéger l’intégrité institutionnelle de Reagir, en réponse à des actes jugés préjudiciables à ses valeurs et à son unité.
Les motifs détaillés dans la décision n°001/BE/CGED précisent les actions reprochées aux deux anciens membres. François Ndong Obiang est accusé d’avoir contourné les règles du parti, notamment en annonçant unilatéralement le soutien de Reagir au « Oui » au référendum constitutionnel, en violation de l’article 32 des statuts. Il aurait également utilisé frauduleusement des documents officiels du parti. Persis Lionel Essono Ondo, pour sa part, aurait maintenu à tort son rôle de président intérimaire et engagé des actions publiques au nom de Reagir, suscitant une confusion interne et externe.
Ces actes ont conduit le Bureau Exécutif à appliquer les sanctions prévues par l’article 20 des statuts, excluant définitivement les deux membres. La notification formelle par huissier stipule une interdiction stricte pour Ndong Obiang et Essono Ondo d’agir ou de s’exprimer au nom du parti, sous peine de poursuites judiciaires. Cette démarche vise à réaffirmer l’autorité de la direction en place et à garantir que la rupture soit irrévocable. Leur absence aux convocations officielles a également été un facteur aggravant dans la prise de cette décision.
Cette crise met en lumière les tensions structurelles des formations politiques gabonaises. Bien que Reagir cherche à tourner la page de cette dissidence, l’épisode soulève des questions sur sa capacité à préserver une dynamique unitaire. Le parti, autrefois salué comme une force montante, devra démontrer qu’il peut surmonter cet épisode en renforçant son assise organisationnelle et sa crédibilité auprès de l’électorat. L’avenir de Reagir pourrait bien se jouer sur sa capacité à tirer les leçons de cette épreuve.