Goma sous tension : Washington, Londres et Paris appellent à une évacuation immédiate

Face à l'escalade des combats autour de Goma, les ambassades américaine, britannique et française ont lancé un appel pressant à leurs ressortissants pour qu'ils quittent la capitale provinciale du Nord-Kivu. Ces alertes, relayées par des communiqués et des messages directs, soulignent l'urgence de partir "tant que les aéroports et les frontières restent ouverts".

INTERNATIONAL

La Rédaction.

1/27/20251 min read

Face à l'escalade des combats autour de Goma, les ambassades américaine, britannique et française ont lancé un appel pressant à leurs ressortissants pour qu'ils quittent la capitale provinciale du Nord-Kivu. Ces alertes, relayées par des communiqués et des messages directs, soulignent l'urgence de partir "tant que les aéroports et les frontières restent ouverts". Cette décision intervient alors que le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, intensifie ses offensives contre l'armée congolaise, rendant la situation sécuritaire de plus en plus volatile.

Les combats, qui ont redoublé d'intensité vendredi, ont coûté la vie au gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Peter Cirimwami, mortellement blessé près d'une ligne de front. Pendant ce temps, à Saké, à seulement vingt kilomètres de Goma, des affrontements se poursuivent, alimentant les craintes d'une avancée du M23 vers cette ville de deux millions d'habitants. Les coupures intermittentes de réseau mobile, d'internet et d'électricité aggravent les conditions déjà précaires des populations locales.

Sur le plan politique, le président Félix Tshisekedi a multiplié les réunions de crise pour gérer la situation. Après l'échec des négociations RDC-Rwanda, placées sous l'égide de l'Angola, les autorités congolaises ont demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, avec le soutien de la France. Cependant, aucune date n'a encore été fixée. Ce contexte instable fait craindre une détérioration supplémentaire, avec un risque croissant de guerre régionale, comme l'a alerté le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Cette recrudescence des violences met en lumière l'ampleur de la crise dans l'est de la RDC, où la population subit les conséquences directes des combats. Si les appels à l'évacuation concernent en priorité les étrangers, la situation humanitaire des habitants de Goma demeure critique, amplifiée par l'incertitude et l'instabilité sécuritaire persistantes.