Grève générale chez Airtel Gabon : 9 ans de primes impayées au cœur des revendications
Le personnel d’Airtel Gabon, l’un des deux principaux opérateurs de téléphonie mobile du pays, a lancé une grève générale mardi 26 novembre 2024. À partir de 11 heures chaque jour, les employés cessent le travail pour exiger le paiement d’une prime promise en 2015, lors de la scission entre Airtel Gabon et Airtel Money.
ECONOMIE
La Rédaction.
11/27/20242 min read


Le personnel d’Airtel Gabon, l’un des deux principaux opérateurs de téléphonie mobile du pays, a lancé une grève générale mardi 26 novembre 2024. À partir de 11 heures chaque jour, les employés cessent le travail pour exiger le paiement d’une prime promise en 2015, lors de la scission entre Airtel Gabon et Airtel Money.
Une revendication vieille de 9 ans
En 2015, le groupe Airtel avait décidé de séparer ses activités en deux entités distinctes : Airtel Gabon, axée sur les services de téléphonie mobile, et Airtel Money, dédiée aux services financiers. Bien que juridiquement distinctes, Airtel Money aurait continué à s’appuyer majoritairement sur le personnel d’Airtel Gabon pour assurer ses opérations. Face à cette double charge de travail, une prime avait été promise au personnel d’Airtel Gabon pour compenser leur implication dans les deux entités. Cependant, cette prime n’a jamais été versée, provoquant une montée progressive du mécontentement parmi les employés.
Une mobilisation organisée et déterminée
Fatigué d’attendre après neuf années de promesses non tenues, le personnel d’Airtel Gabon a décidé de passer à l’action. Depuis mardi, les travailleurs quittent leur poste à 11 heures pour se rassembler avant de rentrer chez eux à la fin de l’horaire officiel. Malgré cette mobilisation, un service minimum est maintenu pour limiter l’impact sur les usagers.
Ouverture des négociations
Face à cette situation, la direction générale d’Airtel Gabon a entamé des discussions avec les représentants du personnel et le ministère du Travail pour tenter de trouver une issue à cette crise. Cependant, les négociations s’annoncent délicates, car les employés exigent non seulement le paiement des primes en retard, mais également des garanties pour éviter de futures situations similaires.
Une affaire qui interpelle
Ce mouvement social met en lumière des dysfonctionnements au sein d’une entreprise pourtant stratégique pour le pays. En tant que filiale du groupe indien Bharti Airtel, un géant des télécommunications fondé par le milliardaire Sunil Mittal, Airtel Gabon est une entreprise aux moyens financiers considérables. Pourtant, le différend avec son personnel soulève des questions sur la gestion des relations sociales et la responsabilité de l’entreprise envers ses employés.
Une crise aux répercussions potentielles
Alors que les grèves se multiplient dans différents secteurs au Gabon, cette mobilisation chez Airtel Gabon pourrait servir de catalyseur pour d’autres revendications sociales. Si la direction échoue à résoudre ce conflit rapidement, elle pourrait non seulement voir son image ternie, mais aussi subir un impact négatif sur ses performances opérationnelles et commerciales.
Les jours à venir seront cruciaux pour observer si la direction d’Airtel Gabon parviendra à répondre aux attentes de ses employés ou si le mouvement prendra de l’ampleur, accentuant encore davantage la pression sur l’entreprise.