Israël et la Syrie : Vers un chaos stratégique maîtrisé ?
Alors que le régime de Bachar al-Assad s'effondre, Israël intensifie son action militaire en Syrie. En seulement 48 heures, près de 480 frappes ont été menées, visant des infrastructures stratégiques telles que des dépôts d'armes, des radars, et des bâtiments liés au programme chimique syrien. Cette offensive s’inscrit dans une stratégie visant à neutraliser toute menace émanant des nouvelles forces en présence, notamment les rebelles de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC).
INTERNATIONAL
La Rédaction.
12/11/20242 min read


Alors que le régime de Bachar al-Assad s'effondre, Israël intensifie son action militaire en Syrie. En seulement 48 heures, près de 480 frappes ont été menées, visant des infrastructures stratégiques telles que des dépôts d'armes, des radars, et des bâtiments liés au programme chimique syrien. Cette offensive s’inscrit dans une stratégie visant à neutraliser toute menace émanant des nouvelles forces en présence, notamment les rebelles de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC). Pour Tel-Aviv, il s'agit de sécuriser ses intérêts face à une situation imprévisible, marquée par l’incertitude autour du nouveau pouvoir en Syrie.
Une gestion pragmatique des menaces émergentes
Historiquement, le régime de Bachar al-Assad, bien qu'allié à l'Iran et au Hezbollah, offrait une stabilité relative. Israël pouvait agir sans crainte de représailles directes. Aujourd’hui, la donne change. Les nouveaux maîtres de Damas, marqués par une idéologie islamiste radicale, posent une menace accrue. Cette réalité a conduit Israël à agir rapidement pour empêcher le transfert de technologies sensibles et d’armes stratégiques dans des mains jugées dangereuses. L’objectif affiché est clair : éviter une montée en puissance militaire des groupes extrémistes à ses frontières.
Le plateau du Golan : Un enjeu stratégique et sécuritaire
Sur le terrain, Israël avance également dans la zone démilitarisée du plateau du Golan, occupée depuis 1967. Cette région, cruciale pour l'approvisionnement en eau et la surveillance stratégique, devient le théâtre d'une présence militaire accrue. Si cette manœuvre est officiellement temporaire, elle reflète une volonté d'établir une nouvelle zone tampon plus au nord, protégeant à la fois les frontières israéliennes et entravant les routes stratégiques du Hezbollah vers le Liban. Ces actions traduisent une posture défensive proactive face à une Syrie en transition.
Un avenir incertain, des rapports de force redéfinis
Israël semble jouer la carte du rapport de force pour peser dans les futures négociations avec un éventuel nouveau régime syrien. En sécurisant ses frontières et en réduisant les capacités militaires de ses ennemis, l’État hébreu vise à maintenir une position dominante. Cependant, cette stratégie comporte des risques. Une montée des tensions ou un affrontement direct pourrait émaner de cette dynamique complexe, faisant du plateau du Golan un point névralgique pour les années à venir. Tel-Aviv mise néanmoins sur sa capacité à s’imposer comme un acteur incontournable dans cette région volatile.