La détermination de l'équipe nationale de kick-boxing du Sénégal à Dakar

À Dakar, l’équipe nationale de kick-boxing s'entraîne sur les tatamis usés d'une caserne militaire, repoussant sans relâche ses limites malgré des ressources limitées. Le champion Mouhamed Tafsir Ba incarne cette résilience, ayant récemment remporté le titre mondial en septembre en Ouzbékistan. Loin des installations idéales, les athlètes continuent de s'entraîner avec des équipements rudimentaires, déterminés à prouver que le Sénégal peut briller sur la scène internationale du kick-boxing. Tafsir Ba partage son ambition de devenir une légende du sport, illustrant ainsi la capacité des Sénégalais à atteindre des sommets, même en l'absence de moyens.

Le kick-boxing suscite un enthousiasme croissant au Sénégal, attirant de nombreux jeunes, y compris des femmes, comme la vice-championne du monde Ndeye Khady Diallo. Malgré les défis et les stéréotypes liés à un sport perçu comme masculin, Diallo persévère, affirmant que sa passion pour le kick-boxing est inébranlable. « Dans mon quartier, on me traite souvent d’homme, mais je n’y prête pas attention. Tout ce que je sais, c’est que j’aime le kick-boxing », déclare-t-elle, reflétant l'évolution du sport au sein de la société sénégalaise.

Sous la direction de Yakhya Diop, président de la Fédération sénégalaise de kick-boxing, un plan stratégique ambitieux a été mis en place en 2021 pour positionner le Sénégal parmi les meilleurs. Ce plan, qui visait à réaliser une victoire mondiale en cinq ans, a porté ses fruits en seulement trois ans. Diop souligne que les financements proviennent principalement des membres eux-mêmes, affirmant que la communauté du kick-boxing au Sénégal est déterminée à surmonter les obstacles liés au développement pour réussir sur la scène internationale.