Le Roi Charles III et l’héritage de l’esclavage : entre reconnaissance et prudence
Le souverain britannique a rejeté la proposition d’inscrire explicitement la question des réparations dans la déclaration conjointe du sommet, préférant encourager une approche fondée sur l’unité et le respect au sein du Commonwealth.
SOCIÉTÉ
La Rédaction.
10/27/20241 min read


Lors du sommet du Commonwealth à Samoa, le roi Charles III a reconnu indirectement les appels de certaines anciennes colonies britanniques à examiner le rôle du Royaume-Uni dans la traite transatlantique des esclaves. Bien qu’il ait admis que les aspects les plus douloureux du passé continuent de résonner, il a insisté sur l’impossibilité de changer l’histoire, tout en appelant à en tirer des leçons et à corriger les inégalités actuelles. Il a toutefois évité de mentionner les réparations financières, une demande récurrente de plusieurs dirigeants caribéens.
Le souverain britannique a rejeté la proposition d’inscrire explicitement la question des réparations dans la déclaration conjointe du sommet, préférant encourager une approche fondée sur l’unité et le respect au sein du Commonwealth. En appelant à éviter le langage de la division, il a adopté une posture prudente face à un sujet de plus en plus pressant pour les nations anciennes colonisées. Cette réponse est perçue par certains comme une tentative d’apaiser les relations sans engager de discussions concrètes sur les réparations.
La gestion par le Royaume-Uni de son passé esclavagiste est considérée comme un test pour l’adaptation du Commonwealth aux attentes du monde moderne, à un moment où plusieurs institutions européennes ont commencé à reconnaître leur rôle dans ce commerce. Malgré des études suggérant que des milliards de dollars seraient nécessaires pour indemniser les descendants d’esclaves, la Grande-Bretagne n’a jamais présenté d’excuses officielles, laissant ce dossier au cœur des tensions avec ses anciennes colonies.