Le Tchad dément fournir des armes aux paramilitaires au Soudan
Les accusations viennent renforcer une série d’allégations similaires, dont celles d’un rapport de l’ONU en janvier 2024, qui supposait que les Émirats arabes unis avaient facilité l'acheminement d'armes vers les FSR via le Tchad, une affirmation rejetée par les autorités tchadiennes et émiraties.
POLITIQUE
La Rédaction.
11/1/20241 min read


Le Tchad a réfuté jeudi les accusations d’aider à "amplifier la guerre au Soudan" en fournissant des armes aux Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire en conflit avec l'armée soudanaise depuis avril 2023. Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, a déclaré sur RFI que son pays n’avait aucun intérêt à intensifier ce conflit, affirmant que le Tchad subissait déjà de lourdes conséquences en raison de la guerre. En réponse aux accusations du gouverneur du Darfour, Minni Arcou Minnawi, qui soutient le gouvernement soudanais, Koulamallah a insisté sur la neutralité de son pays, précisant que le Tchad ne soutient aucune faction et prône la paix.
Les accusations viennent renforcer une série d’allégations similaires, dont celles d’un rapport de l’ONU en janvier 2024, qui supposait que les Émirats arabes unis avaient facilité l'acheminement d'armes vers les FSR via le Tchad, une affirmation rejetée par les autorités tchadiennes et émiraties. Un rapport récent du Sudan Conflict Observatory, financé par le Département d'État américain, a suggéré que des armes avaient transité par l’aéroport international d'Amdjarass entre juin 2023 et mai 2024. Ces allégations interviennent alors que des millions de réfugiés fuient vers le Tchad, et que le conflit continue de ravager le Soudan.
Le ministre tchadien a dénoncé ces accusations comme étant infondées et a souligné que le Tchad entretenait des relations diplomatiques avec les Émirats, mais qu'aucune dimension militaire n’entrait dans ces échanges. Koulamallah a encouragé les autorités soudanaises à prendre leurs responsabilités dans la gestion de leur conflit interne plutôt que d’accuser des voisins. Entre-temps, la guerre a déjà fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de dix millions de Soudanais, créant l'une des pires crises humanitaires de la région, selon les Nations Unies.