Les activistes gabonais en exil : une offensive assumée contre le régime de transition

Jonas Moulenda, journaliste et figure majeure de cette opposition, a vivement réagi depuis le plateau de Vox Africa le 10 décembre 2024. Qualifiant les annonces des autorités de « chantage », il assure que cette tentative d’intimidation ne détournera pas les activistes de leur mission : « dire la vérité aux Gabonais et à la communauté internationale ».

POLITIQUE

La Rédaction.

12/11/20241 min read

Les activistes gabonais résidant à l’étranger ne cèdent pas face au communiqué du ministre de la Justice annonçant des poursuites judiciaires à leur encontre. Jonas Moulenda, journaliste et figure majeure de cette opposition, a vivement réagi depuis le plateau de Vox Africa le 10 décembre 2024. Qualifiant les annonces des autorités de « chantage », il assure que cette tentative d’intimidation ne détournera pas les activistes de leur mission : « dire la vérité aux Gabonais et à la communauté internationale ».

Une accusation de dérive autoritaire
Jonas Moulenda ne mâche pas ses mots en dénonçant ce qu’il perçoit comme une « dictature militaire féroce ». Selon lui, le régime de transition dirigé par Brice Clotaire Oligui Nguema bascule dans une logique de répression contre toute voix dissidente. Pour l’activiste, cette évolution témoigne de la difficulté des autorités à accepter les critiques, alors même que celles-ci, d’après lui, avaient encouragé des actions similaires sous le régime d’Ali Bongo Ondimba.

Le retour de la manivelle
Jonas Moulenda souligne ce qu’il qualifie d’ironie du sort : « Monsieur Oligui Nguema oublie qu’il nous incitait [à critiquer Ali Bongo] lorsqu’il n’était pas encore au pouvoir ». Pour lui, les critiques actuelles contre la transition ne sont qu’un « retour de manivelle » que le président de la transition devrait assumer. Le journaliste va jusqu’à affirmer avoir déposé plainte contre le général-président pour des menaces de mort, qu’il affirme avoir reçues lors d’un direct sur les réseaux sociaux.

Un régime sous pression ?
Loin de percevoir le communiqué comme une démonstration de force, Jonas Moulenda y voit un signe de fébrilité. « Ce communiqué participe d’un jeu de contre-feu », affirme-t-il, estimant que l’annonce des poursuites judiciaires trahit une certaine panique des autorités face à l’intensité des critiques et à leur impact sur la scène nationale et internationale. Pour l’activiste, la lutte continue, renforcée par une détermination à ne pas céder face aux pressions.