Les "Cheikhates" marocaines, un hommage vibrant dans Everybody Loves Touda

Bien que les "Cheikhates" aient souvent été des personnages secondaires dans ses précédents films comme Les Chevaux de Dieu ou Razzia, c’est la rencontre avec Nisrin Erradi, actrice principale de Everybody Loves Touda, qui a poussé Nabil Ayouch à consacrer une œuvre entière à ces femmes.

SOCIÉTÉ

La Rédaction.

12/9/20241 min read

Chanteuses populaires, les "Cheikhates" marocaines incarnent à la fois la force, la liberté et l’expression d’une culture riche et souvent marginalisée. Fasciné par leur art et leur résilience, le réalisateur Nabil Ayouch leur rend hommage à travers son film Everybody Loves Touda. Ce projet, né de sa fascination de longue date pour ces figures féminines, met en lumière leur rôle dans la préservation de l’histoire et de la tradition marocaine, tout en révélant leur courage face aux préjugés.

Bien que les "Cheikhates" aient souvent été des personnages secondaires dans ses précédents films comme Les Chevaux de Dieu ou Razzia, c’est la rencontre avec Nisrin Erradi, actrice principale de Everybody Loves Touda, qui a poussé Nabil Ayouch à consacrer une œuvre entière à ces femmes. Séduit par la prestation de Nisrin dans le film Adam de Maryam Touzani, il y a vu la force et l’aura nécessaires pour incarner Touda. « Elle avait toutes les qualités que j’attendais. C’est elle qui a réveillé en moi l’envie et le besoin de rendre hommage à ces femmes extraordinaires, puissantes dans leur art et leur histoire », confie le réalisateur.

Pour Nisrin Erradi, le rôle de Touda a été un engagement total. Pendant deux ans, elle a refusé d’autres projets pour s’investir pleinement dans cette interprétation, qu’elle décrit comme profondément marquante. « J’ai eu du mal à quitter Touda. Ce personnage m’a touchée au point de devenir une part de moi », confie l’actrice, soulignant l’importance de donner une voix à ces femmes au courage intemporel.

Fière de représenter la modernité et la puissance des "Cheikhates", Nisrin Erradi voit dans ce rôle une mission culturelle et universelle : « À la base, je suis une femme forte, et j’aime incarner des personnages qui portent cette force. Les Cheikhates ont besoin qu’on parle d’elles, et je pense avoir bien porté leur voix pour les faire entendre dans le monde entier », déclare-t-elle avec émotion.