L’IAI : une renaissance au service de l’innovation technologique en Afrique
Du 21 au 23 décembre, des experts internationaux issus des 10 pays fondateurs de l’IAI se pencheront sur des solutions concrètes pour réformer l’établissement. Les discussions porteront sur la mise à jour des curricula, l’intégration de nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle et la cybersécurité, ainsi que sur le renforcement de la collaboration technologique régionale.
SOCIÉTÉ
La Rédaction.
12/23/20242 min read


Après des décennies de crise structurelle et financière, l’Institut africain d’informatique (IAI) semble sur la voie de la reconstruction. Le 21 décembre à Libreville, le général Bonjean Rodrigue Mbanza, ministre de l’Économie numérique et des Nouvelles technologies de l’information, a lancé des travaux de restauration de cet établissement. Créée il y a 51 ans, cette grande école inter-États a pour ambition de devenir un centre régional d’innovation technologique, catalyseur de la transition numérique en Afrique. Cet engagement, soutenu par le gouvernement gabonais, vise à moderniser les infrastructures, réviser les offres de formation, et redéfinir le modèle économique de l’institut pour le rendre plus résilient et pertinent face aux enjeux actuels.
Du 21 au 23 décembre, des experts internationaux issus des 10 pays fondateurs de l’IAI se pencheront sur des solutions concrètes pour réformer l’établissement. Les discussions porteront sur la mise à jour des curricula, l’intégration de nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle et la cybersécurité, ainsi que sur le renforcement de la collaboration technologique régionale. Thierry Nzamba Nzamba, représentant de l’UNESCO, a souligné l’importance de cette transformation pour faire de l’IAI un levier clé dans la transformation numérique de l’Afrique. Ces réformes visent également à répondre aux besoins pressants liés à la vétusté des infrastructures, aux arriérés de salaire, et à la non-régularisation des retraités.
Toutefois, des voix s’élèvent pour envisager d’autres perspectives. Casimir Oyé Mba, ancien gouverneur de la BEAC et ex-Premier ministre gabonais, avait proposé dans une tribune de nationaliser l’institut, jugeant que les autres pays membres ne semblaient plus intéressés par son avenir. Une telle décision pourrait recentrer l’IAI sur des priorités nationales tout en continuant à jouer un rôle régional stratégique. Les conclusions des travaux en cours définiront une feuille de route destinée au Conseil d’administration, chargé d’ancrer cette nouvelle vision et de relancer durablement cet acteur clé de la formation en informatique en Afrique.