Réformer l'ONU pour mieux refléter le poids croissant de l'Afrique
Plus de 130 chefs d'État et de gouvernement se sont réunis à New York pour l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, un rendez-vous incontournable du calendrier diplomatique mondial.
INTERNATIONAL
5/8/2024


Vue du siège de l'ONU a à New-York
Plus de 130 chefs d'État et de gouvernement se sont réunis à New York pour l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, un rendez-vous incontournable du calendrier diplomatique mondial. Pour les délégations africaines, cet événement est une occasion de réclamer une représentation accrue du continent au sein des instances décisionnelles de l'ONU, notamment le Conseil de sécurité. L'Afrique, qui compte 54 pays membres, estime que sa voix n'est pas suffisamment entendue malgré l'importance croissante du continent sur la scène internationale, que ce soit en matière de ressources naturelles, de croissance économique, ou de contributions aux missions de maintien de la paix.
Les États-Unis ont récemment exprimé leur soutien à la création de deux sièges permanents au Conseil de sécurité pour des pays africains, mais sans droit de veto. Cette proposition, bien qu'incomplète aux yeux de nombreux dirigeants africains, représente un pas en avant vers une meilleure représentation du continent au sein de cet organe crucial. Le Conseil de sécurité est actuellement dominé par les cinq membres permanents dotés du droit de veto – États-Unis, Chine, Russie, France, et Royaume-Uni – une situation jugée obsolète par de nombreux observateurs, qui appellent à une réforme pour refléter les réalités géopolitiques du XXIe siècle.
Les appels à la réforme des Nations unies sont récurrents, mais les changements se heurtent à des blocages internes. Les États africains et leurs soutiens plaident pour une ONU plus démocratique, où l'Afrique pourrait jouer un rôle plus influent, en phase avec ses aspirations et sa population de plus de 1,3 milliard d'habitants. Une réforme du Conseil de sécurité, en particulier, est vue comme essentielle pour donner une légitimité accrue aux décisions prises, notamment sur des questions de paix et de sécurité touchant souvent le continent.
Cette demande d'une réforme plus inclusive des Nations unies est également le sujet abordé dans "Washington Forum", une émission diffusée chaque jeudi par la VOA. Ce programme permet aux auditeurs de poser des questions en direct sur des sujets variés, y compris les relations internationales et les réformes géopolitiques. Des experts interviennent pour apporter des éclairages sur la situation en Afrique, en Europe, et aux États-Unis, démontrant ainsi l'importance de débats ouverts sur l'évolution des institutions internationales et leur adaptation aux réalités actuelles.