Scandale financier à Gab’Oil : quatre hauts responsables suspendus

À l’origine du scandale, un document interne devenu viral sur les réseaux sociaux, exposant des dépenses controversées liées à la campagne référendaire de novembre 2024. Parmi ces dépenses, 46 millions de FCFA auraient été alloués à des frais jugés excessifs, tels que 10 millions pour des représentations des dirigeants et 5 millions pour des hébergements de luxe.

ECONOMIE

La Rédaction.

12/6/20242 min read

Un vent de scandale secoue la société publique Gab’Oil, spécialisée dans la distribution de produits pétroliers. Le président du conseil d’administration, Landry Bongo Ondimba, l’administrateur directeur général, François Owono Messie, et deux autres cadres dirigeants ont été suspendus ce jeudi 5 décembre 2024. Cette mesure conservatoire, prise par le ministre du Pétrole et du Gaz, Marcel Abéké, sur instruction du président de la transition, fait suite à la révélation de dépenses jugées extravagantes. Un audit et une enquête sont en cours pour faire toute la lumière sur ces accusations.

À l’origine du scandale, un document interne devenu viral sur les réseaux sociaux, exposant des dépenses controversées liées à la campagne référendaire de novembre 2024. Parmi ces dépenses, 46 millions de FCFA auraient été alloués à des frais jugés excessifs, tels que 10 millions pour des représentations des dirigeants et 5 millions pour des hébergements de luxe. S’ajoutent à cela des millions destinés à l’achat de matériels promotionnels et à l’organisation de causeries, sans justification claire de leur impact sur les activités stratégiques de Gab’Oil.

Ces révélations ont provoqué une vive indignation au sein de l’opinion publique et parmi les partenaires institutionnels. Le ministre Marcel Abéké a immédiatement réagi, suspendant à titre conservatoire les quatre responsables incriminés. Selon des sources internes au ministère, ces pratiques, héritées de l’ancien régime, témoignent de dysfonctionnements profonds au sein de Gab’Oil. La suspension des dirigeants vise à garantir une enquête indépendante et à permettre un audit exhaustif des finances de l’entreprise.

Ce scandale pourrait marquer un tournant dans la gestion des entreprises publiques au Gabon. Si les accusations de détournement de fonds publics se confirment, des poursuites judiciaires pourraient suivre, envoyant un signal fort contre la corruption. Le gouvernement semble résolu à éradiquer les pratiques opaques qui affaiblissent l’économie nationale, ouvrant la voie à une réforme structurelle et à une gouvernance plus transparente dans le secteur public.