Simone Gbagbo, candidate à la présidentielle ivoirienne de 2025 : une nouvelle ère en perspective ?

Samedi dernier, à Moossou, son village natal dans la commune de Grand-Bassam, Simone Gbagbo a officiellement été investie candidate pour l’élection présidentielle d’octobre 2025 par son parti, le Mouvement des Générations Capables (MGC). Surnommée la "Dame de fer", l’ancienne première dame ivoirienne s’engage à offrir à la Côte d’Ivoire une gouvernance axée sur des réformes ambitieuses et une réconciliation nationale durable.

Une figure emblématique avec une nouvelle vision

Simone Gbagbo, ex-épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo, a su se réinventer après la crise post-électorale de 2010-2011 qui a marqué un tournant dans sa carrière politique. Depuis leur séparation, elle a forgé sa propre voie en fondant le MGC en 2021. Lors de son investiture, elle a esquissé une vision ambitieuse pour la Côte d’Ivoire, articulée autour de plusieurs piliers :

• Réconciliation nationale : promettant une amnistie générale pour tourner la page des divisions passées.

• Souveraineté alimentaire : mise en avant de politiques pour renforcer l’autosuffisance.

• Industrialisation : encouragement des industries locales pour stimuler l’emploi et la croissance.

• Service militaire et civique obligatoires : une mesure pour renforcer l’unité nationale et former une jeunesse citoyenne.

Soutien et alliances stratégiques

Cette investiture a également mis en lumière les alliances naissantes dans l’opposition ivoirienne. Simone Gbagbo était entourée de figures politiques influentes telles que Charles Blé Goudé, président du Cojep, et le vice-président du PDCI-RDA, signe de rapprochements potentiels entre les principaux partis d’opposition.

Un défi de taille

Bien que son passé politique et son charisme en fassent une candidate de poids, Simone Gbagbo devra relever de nombreux défis, notamment convaincre une population encore marquée par les crises politiques successives et affronter des concurrents puissants dans un paysage politique complexe.

Sa candidature marque néanmoins un tournant, témoignant de l’évolution des dynamiques politiques en Côte d’Ivoire et de l’importance croissante du leadership féminin en Afrique. Reste à voir si la "Dame de fer" parviendra à galvaniser suffisamment de soutiens pour redéfinir l’avenir politique de son pays.