Syndicalistes gabonais : Un appel à l'unité pour défendre la démocratie
Lors de l'Assemblée générale de Dynamique unitaire, Marcel Libama a mis en avant les failles du projet de loi, affirmant que certaines dispositions compromettent l'équilibre des pouvoirs.
SOCIÉTÉ
La Rédaction
10/14/20242 min read


Dans le cadre de la transition politique en cours au Gabon, les syndicalistes, bien que minoritaires dans les institutions, continuent de se battre pour instaurer une véritable démocratie. Ils expriment de vives inquiétudes face aux lacunes de l'avant-projet de Constitution, qu'ils estiment dangereuses pour les libertés fondamentales et la séparation des pouvoirs, éléments cruciaux d'un État de droit. Pour soutenir leur lutte, ils appellent à une mobilisation populaire large, soulignant l'importance d'un soutien citoyen fort.
Lors de l'Assemblée générale de Dynamique unitaire, Marcel Libama a mis en avant les failles du projet de loi, affirmant que certaines dispositions compromettent l'équilibre des pouvoirs. Il avertit que ce texte pourrait nuire à la stabilité démocratique du pays, renforçant ainsi la détermination des syndicalistes à défendre les acquis démocratiques. Leur faible représentation à l'Assemblée nationale constitue un défi, mais Libama insiste sur le fait que cela ne justifie pas l'abandon de leur combat.
La question de la séparation des pouvoirs est cruciale pour les syndicalistes, qui estiment qu'elle est essentielle pour éviter une concentration excessive de pouvoir au sein de l'exécutif. Ils ont consacré un temps considérable à débattre de cette question, conscient des conséquences d'une absence de justice indépendante. De plus, leurs expériences de persécution sous l'ancien régime renforcent leur conviction qu'une véritable séparation des pouvoirs est indispensable pour protéger les libertés fondamentales.
Un autre aspect fondamental de leur combat est la lutte contre la corruption, qu'ils jugent entravée par un pouvoir judiciaire manquant d'indépendance. Les syndicalistes soulignent que des enquêtes sur des affaires de corruption, telles que l'Opération Épervier, sont souvent manipulées par l'exécutif. Bien qu'ils reconnaissent des avancées en matière de droits civils dans l'avant-projet de Constitution, ils estiment que le texte reste timide concernant la réorganisation du régime politique. Selon eux, seule une justice véritablement indépendante permettra d'instaurer des enquêtes transparentes et efficaces, condition sine qua non pour renforcer la démocratie au Gabon.